Le début d’une nouvelle année est le moment idéal pour faire le point sur l’année qui vient de s’écouler, mais surtout, pour se souhaiter le meilleur pour celle à venir. Au début de 2015, il était permis d’espérer un regain avec la remontée des prix du bois et la baisse du dollar canadien. Mais d’autres évènements sont venus assombrir le tableau : épidémie de TBE, faible compétitivité industrielle, augmentation des coûts d’approvisionnement et confrontation dans la certification forestière. Les ingénieurs forestiers ont été au centre de cette tourmente, certains exprimant leur mécontentement envers le régime forestier qui en est presque à sa troisième année d’application.


Cela dit, je souhaite que 2016 soit une année charnière, une année où tous les ingénieurs forestiers et acteurs du milieu travailleront à l’atteinte d’un objectif commun : la prospérité du secteur. Parce que la confrontation que nous vivons actuellement ne nous permet pas d’avancer.

Le régime forestier et le contexte actuel ne sont certes pas parfaits mais, individuellement, nous ne pouvons les changer. Par contre, ensemble, nous pouvons travailler à des améliorations. J’appelle les ingénieurs forestiers à être créatifs, pragmatiques et responsables, car nous avons tous un rôle à jouer pour rendre notre secteur plus performant. En effet, nous devons parfois voir au-delà des règles administratives et adopter des comportements efficaces et efficients qui permettront à notre foresterie de se développer et qui, justement, encourageront les adaptations administratives.

Notre rôle sociétal est double : nous assurer de la durabilité des ressources forestières et veiller à la continuité des activités pour permettre aux générations actuelles et futures d’en bénéficier pleinement. Il s’agit là d’un équilibre délicat, mais essentiel. Les ingénieurs forestiers ne doivent pas hésiter à émettre des avis et des recommandations, cela fait partie de leurs responsabilités professionnelles. Ils doivent refuser de s’engager dans des actions qui mettent en péril à la fois les ressources et les activités qui génèrent de la richesse.

Les défis que nous devons surmonter sont encore grands et c’est en communiquant et en collaborant que nous trouverons des solutions durables pour notre secteur. À tous les ingénieurs forestiers du Québec et à tous les acteurs du milieu forestier, je souhaite une année 2016 prospère!