covid 19 virus

Mon nom est Cynthia Doiron. Je suis ingénieure forestière et je poursuis actuellement mes études en médecine à l’Université Laval.

Nous avons tous vécu de gros changements dans les derniers jours. Des mesures ont été mises en place pour « aplanir » la courbe de la COVID-19 et ainsi laisser le temps au système de santé à s’y préparer. Les besoins en équipements médicaux (protection personnelle, masques, respirateurs artificiels, etc.) et désinfectant sont réels et vont inévitablement s’accélérer au cours des prochains jours/semaines. Que peut faire notre industrie forestière pour nous aider à combattre ce virus ? Notre premier ministre, Justin Trudeau, a lancé dernièrement un appel à l’action aux manufacturiers canadiens en ce sens.

Je suis convaincue que le secteur forestier peut répondre à cet appel. Nous avons la ressource, les travailleurs et l’équipement industriel. Par exemple, pourrions-nous adapter des procédés existants pour extraire l’alcool du bois et fabriquer du désinfectant (alcool de type Purel) et des tissus pour de l’équipement de protection individuelle (masques, blouses, etc.)? Malheureusement, mes connaissances des processus industriels ne sont plus à jour depuis mon retour aux études. Cependant je sais que la production de rayonne (pour fabriquer des tissus) et de l’éthanol (un alcool) est possible à partir du bois. Tout dernièrement, nous apprenions que le Centre de foresterie des Laurentides, du Service canadien des forêts, a prêté trois appareils qui seront utilisés pour accélérer le traitement des tests de dépistages de la COVID-19. Ceux-ci sont des robots qui permettent l'automatisation du traitement des échantillons. Voilà un bel exemple d'entraide.

Je fais donc appel à vous, bien humblement, chers confrères et consœurs, à faire preuve d’innovation et de concertation afin de nous prêter main forte dans le réseau de la santé pour appuyer cet effort de guerre!


Cynthia Doiron, ing.f.

Étudiante en médecine